1990-94 | Série "Un corps au pluriel"

  • Exposition Judit Reigl, mon amie; Collection Elisabeth Klimoff et Yann Granjon,

    Hôtel Rivet, Centre d’art et d’application de l’Ecole Nationale Supérieure de Beaux-Arts,  Nîmes, 2016

     

    « Mais à partir de 1988, la présence humaine renaît au cœur de l’œuvre, tour à tour précédée, accompagnée puis abandonnée par la forme simple et dépouillée d’une porte; présence humaine qui s’affirme peu à peu pour sembler jaillir, propulsée en oblique dans le champs de la peinture. Aujourd’hui, ce n’est plus le corps mutilé et pantelant des années 1988-1989, mais un corps intacte, entier, dénué de tout expressionnisme, immobile et frontal – en quelque sorte l’essence de l’être humain-, figure quasi-abstraite, dépouillée de tout détail anecdotique, mais aussi dense, d’une réalité aussi atemporelle que celle de la sculpture égyptienne ou de la statuaire africaine. Figures solitaires, apparitions au seuil de l’indicible.
    La concentration et la puissance de ces corps, la charge qu’ils contiennent ne sauraient s’expliquer probablement sans le long parcours dont ils sont aujourd’hui l’aboutissement […] »
    Marie-Françoise Poiret, préface du catalogue de l’exposition Judit Reigl, Paris et Bourg-en-Bresse, Galerie de France et Musée de Brou, 1992, p.4.